Le matin, je me
propose de ne plus jamais me rendre
aux châteaux
archaïliens où il n’y a ni délivrance ni mort.
Car en Archaïlie,
le soir succède à la nuit.
En Archaïlie, les
moribonds se survivent dans leur tort.
On construit des
châteaux archaïliens.
Le bouffon de la
cour vilain danse autour de moi.
Le fil-de-fériste
rusé ricane du haut et indique le chemin.
Je fais attention
de ne pas considérer les deux.
En Archaïlie, les
astucieux se disputent à gros grains.
On construit des châteaux
archaïliens.
Le pitre trempe
son orteil dans le verre de vin.
Les péteurs
lubrifient les charnières rouillées des trappes cachées.
Il n’y a que
l’air inhalé par les ostrogots.
En Archaïlie, les
roués couronnent leurs cousins fâchés.
On construit des
châteaux archaïliens.
Je frôle les murs
humides et froids qui sanglotent sans cesse
qui entourent les
caves des agitateurs, leurs lieux nauséabonds.
Aucun rayon de
lumière ne s’y égare.
Les portes de
dégagement fermées courroucent les courtisans.
On construit des
châteaux archaïliens.
Comment m’enfuir
des châteaux archaïliens?
Comment
détruire ces châteaux archaïliens?